Andechy - Le Tour de Ville

Randonnée de 6 km

Durée : 1h30 environ

Parcours : Facile

Départ : Andechy, église



Le parcours en détails....

1 - Au départ de l'église "La remarquable église actuelle est dédiée à Saint-Pierre. Elle est de style roman. Dans le chœur, vous pourrez admirer le vitrail central qui évoque le divin poilu ou poilu de France. Ce vitrail est l'oeuvre d'un maître verrier dont le fils a été tué au front durant la Grande Guerre.", passer devant la mairie (rue de l'école).

   - Tourner à droite rue de la Chapelle Piot.

2 - Continuer tout droit, en direction du cimetière. A l'intérieur, s'y trouve la tombe d'un soldat du Commonwealth.

- Continuer jusqu'au carrefour.

3 - Traverser la D54 pour emprunter le chemin en face. A droite, se situe un oratoire datant 1968 abritant une statue de la Vierge. Une chapelle existait à cet endroit avant la Première Guerre mondiale.

4 - Continuer tout droit. Sur la gauche, on peut apercevoir, dans le fond de la vallée, le clocher de l'église de l'Echelle-Saint-Aurin.

5 - Descendre dans le sous-bois. Profitez du chant des grenouilles cachées dans les marais, écoutez le bruissement de l'eau du ruisseau.

   - Prendre le chemin sur la droite qui monte vers la plaine, continuer tout droit sur ce chemin.

6 - De retour dans le village, sur la droite, admirer le joli pigeonnier situé dans un corps de ferme.

7 - Tourner à gauche sur la D54, rue de Erches, pour rejoindre le cimetière allemand. Dans ce cimetière, reposent 2254 soldats allemands (Bataille d'Andechy des 4, 5 et 6 Novembre 1914). Voir l'article sur la bataille d'Andechy en dessous.

   - Reprendre la rue de Erches. Juste après le panneau d'entrée de village, tourner à gauche dans le chemin puis à droite dans la ruelle Souply.

   - Tourner à gauche dans la rue de Guerbigny, puis à droite (rue du château).

   - Retour à l'église en tournant à gauche.

 


La bataille d'Andechy

4, 5 et 6 novembre 1914

 

Au 124e régiment d'infanterie, aidé du 317e, à l'est de Guerbigny, est laissé le soin de prendre Andechy. L'ordre reçu par les unités le 3 novembre, fixe l'heure d'attaque à 8 heures du matin, l'infanterie devant s'élancer aux premiers coups de canons.

 

A cause du brouillard, l'attaque est remise à 10h45. Les soldats, terrés depuis trois heures, bondissent des tranchées de départ. Il y a 1200 mètres à parcourir, et, à peine sortie, l'infanterie est prise à partie par l'artillerie allemande. Les soldats, par bonds successifs, parvinrent à 600 mètres d'Andechy, ayant perdu 208 hommes. Là, ils sont cloués sur place. L'infanterie est fauchée par les feux de mitrailleuses et une pluie de scrapnels. Il est 16h30 et l'on avance. La compagnie du capitaine Appert-Frey pénètre dans le village mais ne peut s'y maintenir tant la canonnade est intense. A 18h, il faut se résoudre au repli. Pertes de la journée : 678 hommes, 15 officiers tués.

 

Andechy était solidement défendue par un régiment bavarois de la première armée Von Kluk et de la 6e armée de Kronprinz Ruprecht de Bavière. Les 16e, 80e et 81e fusiliers bavarois, soutenus par le 3e régiment d'artillerie, résistèrent aux assauts de nos fantassins.

 

Le 5 novembre, les français, se jetant dans la vallée de l'Avre, renouvellent une attaque sur Andechy sans succès : 500 morts clôturent cette malheureuse journée.

 

Le 6 novembre, les français consolident leurs positions. C'est la relève des unités, le repos à Guerbigny. Le front se stabilise. Broyés, anéantis, vidés, les 12 habitants restés au village font partie des victimes civiles. Andechy, blessée au plus profond de ses entrailles, devait attendre cinq longues années avant de retrouver un semblant de vie.

 

Andechy a bien mérité sa Croix de Guerre.

 

 

René TARTAUT


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